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CORENTIN HALDEMANN |
Publié avec l'aimable autorisation des
Editions mennonites Art. paru dans : Christ Seul No 1049 déc. 2014 |
Alors que les chants de louange se multiplient, chantons-nous avec le coeur ?
Dimanche matin : après quelques phrases d’introduction, voici vite arrivé le temps de la louange. Tout le monde entonne d’une seule voix le chant projeté sur le mur ; la plupart du temps, on y met du cœur, mais il faut avouer que les rythmes entraînants de nos recueils habituels ont tendance à y contribuer pour beaucoup. Expliquons : il est aujourd’hui admis que nos chants proviennent majoritairement des JEMs, plus un ou deux cantiques d’autres recueils. Ces chants, grâce à une mélodie et un rythme actuels, font de la louange un temps agréable. Il est évident qu’il y a beaucoup à tirer de ces moments, mais nous pouvons tout de même appliquer un esprit critique.
Qu'écoute-t-on ?
Il existe aujourd’hui une branche de l’industrie musicale uniquement destinée au Worship, à la louange en disque à consommer chez soi. À force d’écouter ces cantiques à la maison, en route pour le travail, et à l’Église, fait-on suffisamment attention à ce qui est dit ? Ce que nous chantons reflète ce que nous croyons. Ainsi, si nous chantons un Dieu guerrier, nous annonçons un Dieu guerrier. De même, si nous annonçons un Dieu serviteur, il faut alors chanter un Dieu serviteur. Je vous laisse comparer le nombre de cantiques qui parlent du premier par rapport au second…
Réfléchir à la louange
Entendons-nous bien, je ne préconise pas un autodafé de tous les JEMs de nos Églises, mais plutôt d’introduire d’autres voix dans nos louanges, et de développer une réelle réflexion autour des chants en Église, comme celle proposée par le site du chant nouveau (www.chantanabaptiste.ch). Il faut de tout pour faire un répertoire, alors n’ayons pas peur de la diversité. Ne laissons pas une seule vision de notre Dieu être transmise dans les Églises.